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La période d’inscription à l’essai novateur sur le mélanome ME17 est commencée.

La Dre Rahima Jamal et Camille Amiel préparent le patient à prendre les capsules de microbiote fécal. Photo : Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)


L’un des plus importants essais cliniques randomisés au monde, qui porte sur l’utilisation de la transplantation microbienne de matières fécales (TGF), est lancé au Canada. L’étude ME17 portera sur les effets de l’ajout de la TGF au traitement habituel appelé inhibiteur de point de contrôle immunitaire ou ICB pour améliorer les résultats chez les patients atteints d’un mélanome avancé.

« Notre objectif est d’utiliser la TGF pour modifier en toute sécurité le microbiote intestinal des patients atteints d’un mélanome, ce qui, selon nous, améliorera les bienfaits de l’immunothérapie », annonce la Dre Arielle Elkrief, coprésidente de l’étude ME17 et clinicienne-chercheuse du Centre de recherche hospitalier affilié à l’Université de Montréal (CRCHUM).

« Cette étude s’appuie sur notre expérience de deux études en début de phase qui ont démontré l’innocuité de cette approche et indiqué que de meilleurs résultats pourraient être obtenus pour les patients atteints d’un mélanome avancé », explique le DJohn Lenehan, coprésident de l’étude ME17 et oncologue médical du London Health Sciences Centre Research Institute (LHSCRI). L’ICB est la norme de soins actuelle, mais de nombreux patients continueront de voir leur maladie progresser. L’étude consistera à utiliser un échantillon de selles encapsulées provenant de donneurs en bonne santé pour modifier le microbiote intestinal des patients dans le but de rendre plus efficace le traitement actuel du mélanome avancé.

« Les premiers patients canadiens à recevoir ce nouveau traitement auront accès à un traitement à l’efficacité potentiellement accrue, à une possibilité de survie et à une qualité de vie non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour les personnes qui recevront un diagnostic de mélanome avancé à l’avenir », d’après Sally Nystrom, représentante des patients du GCEC.

L’essai ME17, ouvert à l’échelle nationale, réunit un collectif de chercheurs clés dirigé à Montréal par les docteurs Routy et Elkrief, du CRCHUM, et à London par les docteurs Lenehan et Maleki, du LHSCRI. Les gélules de donneurs en santé sont fabriquées dans le cadre du programme de dépistage des donneurs en santé (St. Josephs Health Care) des docteurs Silverman et Maleki. L’essai est rendu possible grâce aux subventions de la Société canadienne du cancer et de la Fondation de la famille Weston et des Instituts de recherche en santé du Canada.

« Les interventions sur le microbiome se sont révélées très prometteuses dans plusieurs essais d’oncologie en phase précoce mis au point par notre groupe. Nous espérons obtenir une indication catégorique de cet essai randomisé sur le mélanome pour faire avancer le domaine et aider les patients », affirme le Dr Saman Maleki, cochercheur principal et chercheur translationnel du LHSCRI.

« Nous sommes enthousiastes à l’idée d’en savoir plus sur le mécanisme d’action et la compatibilité donneur-hôte en étudiant les échantillons issus de cet essai », de dire le DBertrand Routy, clinicien-chercheur et professeur agrégé du CRCHUM.

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